Les Corticoïdes

Comment ça marche ?

Pourquoi des corticoïdes ?

Les 3 principaux effets recherchés des glucocorticoïdes en thérapeutique sont les suivants :

• Effet anti-inflammatoire : les glucocorticoïdes limitent la réaction inflammatoire d’un certains nombre d’organes, appareils, tissus (os, articulations, rein, peau, poumons, ……). Cette action est symptomatique : elle diminue les conséquences de l’inflammation sans en traiter la cause.
• Effet anti-allergique : les glucocorticoïdes peuvent être indiqués dans un certain nombre de réactions d’hypersensibilité.
• Effet immunosuppresseur : les glucocorticoïdes sont utilisés pour leurs propriétés immunosuppressives dans le traitement des maladies auto-immunes et pour permettre la tolérance des organes, tissus et cellules transplantés.

Les glucocorticoïdes peuvent faire partie du protocole de traitement de certaines formes de leucémies et lymphomes en raison de leur action sur le tissu lymphoïde. Ils font aussi classiquement partie d’un certain nombre de protocoles thérapeutiques de cancers d’organe.

Compte tenu de leurs effets très variés, les glucocorticoïdes peuvent être utilisés également dans un nombre varié d’autres situations : hypercalcémie maligne, œdème cérébral, certaines infections, etc…

Enfin, l’ensemble des effets des glucocorticoïdes (hydrocortisone) est recherché en cas de thérapie substitutive (insuffisance surrénale, hyperplasie congénitale des surrénales).

Conseils nutritionnels :

Un régime pauvre en sucres d’absorption rapide et hyperprotidique doit être associé, en raison de l’effet hyperglycémiant et du catabolisme protidique. Ainsi on privilégiera des repas riches en légumes verts et/ou à faible index glycémique (courgettes, poireaux, choux, céleri, avocats, etc.) et en poissons, fruits de mer et/ou en viande blanche et/ou en œufs.

Une rétention hydrosodée est habituelle, responsable en partie d’une élévation éventuelle de la pression artérielle. L’apport sodé sera réduit pour des posologies quotidiennes élevées et modéré dans les traitements au long cours à doses faibles. Donc, on limite le plus possible la consommation de sel de table et on évite les aliments trop riches en sel (charcuteries, céréales transformées,…).

La supplémentation en potassium n’est justifiée que pour des traitements à fortes doses, prescrits pendant une longue durée ou en cas de risque de troubles du rythme ou d’association à un traitement hypokaliémiant. Il est possible d’enrichir légèrement l’alimentation en privilégiant une cuisine utilisant de nombreuses épices séchées (curry, coriandre, ail, cumin, etc.) et des légumineuses telles que les haricots rouges. Les aliments naturellement riches en potassium sont les poissons et les fruits secs.

Enfin, le patient doit avoir systématiquement un apport en calcium et vitamine D important, on privilégiera alors les laitages et les fromages.