Comprendre le Fonctionnement de la Thyroïde : Une Fabrique d’Hormones Essentielles

La thyroïde, cette petite glande en forme de papillon nichée à la base de votre cou, joue un rôle majeur dans la régulation du métabolisme.

La principale hormone qu’elle produit, la T4, a un effet minime sur le métabolisme de base. Cependant, elle est convertie en T3, l’hormone la plus active, principalement dans le foie et d’autres tissus.

La T4 et la T3 circulent dans le sang, principalement liées à une protéine appelée globuline liant la thyroxine. Seule une petite partie de ces hormones circule librement et est active. Lorsque l’organisme utilise l’hormone libre, la protéine de liaison libère une partie de l’hormone liée.

Pour fabriquer ces hormones, la thyroïde a besoin d’iode, présent dans l’eau et les aliments. Elle capte l’iode pour la synthèse hormonale, et lors de l’utilisation, une partie de l’iode est libérée et réutilisée par la thyroïde. Il est intéressant de noter que la glande thyroïde réagit curieusement en libérant moins d’hormones en présence de taux élevés d’iode dans le sang.

 

 

 

 

 

La thyroïde, cette petite glande en forme de papillon nichée à la base de votre cou, joue un rôle majeur dans la régulation du métabolisme.

 

 

 

 

La principale hormone qu’elle produit, la T4, a un effet minime sur le métabolisme de base. Cependant, elle est convertie en T3, l’hormone la plus active, principalement dans le foie et d’autres tissus.

 

 

 

 

La T4 et la T3 circulent dans le sang, principalement liées à une protéine appelée globuline liant la thyroxine. Seule une petite partie de ces hormones circule librement et est active. Lorsque l’organisme utilise l’hormone libre, la protéine de liaison libère une partie de l’hormone liée.

 

 

 

 

Pour fabriquer ces hormones, la thyroïde a besoin d’iode, présent dans l’eau et les aliments. Elle capte l’iode pour la synthèse hormonale, et lors de l’utilisation, une partie de l’iode est libérée et réutilisée par la thyroïde. Il est intéressant de noter que la glande thyroïde réagit curieusement en libérant moins d’hormones en présence de taux élevés d’iode dans le sang.

 

 

 

 

En plus de ses rôles dans le métabolisme, la thyroïde sécrète la calcitonine, une hormone qui contribue au maintien de la masse osseuse en favorisant la fixation du calcium dans les os. Ainsi, la thyroïde, avec ses processus complexes, est essentielle au fonctionnement harmonieux du corps.

 

 

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De quoi a besoin notre thyroïde pour bien fonctionner ?

Iode – Le Combustible Thyroïdien : L’iode est la pierre angulaire de la production d’hormones thyroïdiennes. Sa présence dans des aliments tels que les poissons de mer, les algues, le sel iodé et certains produits laitiers assure un approvisionnement constant en combustible pour cette glande cruciale.

Sélénium – Le Co-facteur Essentiel : Agissant en tant que co-facteur dans la conversion des hormones thyroïdiennes, le sélénium est abondant dans des sources comme les noix du Brésil, les graines de tournesol, le thon et les viandes maigres. Il optimise la fonction thyroïdienne en participant activement aux processus métaboliques.

Zinc – Le Régulateur Méticuleux : Le zinc agit comme un régulateur méticuleux du métabolisme thyroïdien. Trouvé dans des aliments tels que les fruits de mer, les viandes rouges maigres, les graines de courge et les noix, il veille à l’équilibre nécessaire entre les différentes hormones thyroïdiennes.

Fer – Le Transporteur d’Oxygène Essentiel : Outre son rôle classique de transporteur d’oxygène, le fer est également crucial pour le bon fonctionnement de la thyroïde. Sources riches : viande rouge, épinards, lentilles et graines de citrouille, contribuant à un approvisionnement optimal en oxygène et en nutriments.

Vitamines B – Les Architectes du Métabolisme : Les vitamines B, présentes dans les produits laitiers, la viande, les œufs, les céréales complètes et les légumes verts, jouent le rôle d’architectes du métabolisme thyroïdien. Elles orchestrent la production et la régulation des hormones, garantissant un équilibre optimal.

Vitamine D – La Sentinelle Immunitaire : La vitamine D, tout en agissant comme sentinelle immunitaire, exerce une influence sur la fonction thyroïdienne. La synthèse grâce à l’exposition solaire ou la présence dans des aliments comme les poissons gras, les œufs et les champignons, la rend essentielle à l’intégrité de la thyroïde.

Les effets des goitrigénes ?

 

C’est quoi les aliments goitrigènes ?

Les goitrigènes représentent des composés chimiques naturels présents dans de nombreux produits alimentaires d’origine végétale. La consommation fréquente de ces substances en quantités importantes peut influencer la santé de la thyroïde

Comment les goitigénes peuvent affecter la thyroide ?

 

Les aliments renfermant des goitrigènes ont la capacité de perturber la fonction thyroïdienne en entravant la capacité du corps à utiliser l’iode. Plus spécifiquement, ces substances peuvent entraver le processus d’incorporation de l’iode dans les hormones thyroïdiennes essentielles, à savoir la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3).

En outre, ils entravent la libération efficace de l’hormone thyroïdienne par la glande thyroïde, perturbant ainsi la conversion périphérique de l’hormone thyroïdienne de réserve, la T4, en l’hormone thyroïdienne active, la T3.

En cas de consommation excessive, les goitrigènes peuvent entraîner un goitre ou une hypertrophie de la thyroïde. Ils peuvent également agir comme des agents antithyroïdiens, ralentissant une thyroïde peu active et pouvant potentiellement induire une hypothyroïdie.

Enfin, l’accompagnement dans le changement des habitudes de vie doit tenir compte des efforts qui seront demandés. En effet, très souvent le discours « tu devrais maigrir, c’est pour ton bien que je dis ça », ne servira juste qu’à renvoyer une image négative à votre interlocuteur. Il est nécessaire d’avoir une approche réellement bienveillante et de proposer du soutien quand la personne présente un état pathologique nécessitant une perte de poids conséquente.

 

Certains aliments goitrigènes, tels que les légumes crucifères (chou, brocoli, chou-fleur), les légumes feuillus (épinards, bettes à carde), les fruits (pêches, fraises), les graines (lin, millet) et certains produits laitiers, peuvent avoir un impact sur la fonction thyroïdienne en entravant l’absorption de l’iode.
Il est recommandé de consommer ces aliments avec modération, en particulier pour ceux qui ont des problèmes thyroïdiens, et de consulter un professionnel de la santé pour des conseils adaptés.

Comment minimiser l’effet des aliments goitrigènes

Les aliments goitrigènes sont généralement une source importante de vitamines et de minéraux, et la plupart des experts ne recommandent pas d’éviter leur consommation, même pour les personnes atteintes de maladies thyroïdiennes. Cependant, il est judicieux de prendre quelques précautions si vous avez une thyroïde peu active ou si vous vous préoccupez de la présence de goitrigènes dans votre alimentation.

 

Voici quelques conseils pour minimiser les risques d’effets négatifs :

 

  • Cuisinez les légumes goitrigènes : La cuisson à la vapeur, la cuisson ou la fermentation peuvent réduire les niveaux de goitrigènes. Si vous aimez les épinards frais ou le chou frisé dans les smoothies, essayez de blanchir les légumes et de les conserver au congélateur pour une utilisation ultérieure.
  • Augmentez votre consommation d’iode et de sélénium : Un apport suffisant en iode et en sélénium peut aider à atténuer les effets des goitrigènes. La carence en iode est un facteur de risque bien connu de dysfonctionnement thyroïdien. Les algues marines, telles que le varech, le kombu ou le nori, ainsi que le sel iodé, sont de bonnes sources d’iode. Les noix du Brésil, le poisson, la viande, les graines de tournesol, le tofu, les haricots cuits au four, les champignons , les pâtes à grains entiers et le fromage sont d’excellentes sources de sélénium.
  • Diversifiez votre alimentation : Consommer une variété d’aliments, qu’ils soient riches en azote ou non, permet de limiter la quantité de goitrigènes que vous consommez et assure un bon équilibre en vitamines et minéraux.

Si vous êtes hypothyroïdien, en particulier en cas de thyroïdite de Hashimoto, soyez attentif à ne pas consommer de grandes quantités d’aliments goitrigènes crus.

Si vous privilégiez les aliments goitrigènes cuits et avez des difficultés à équilibrer votre traitement de la thyroïde, envisagez de réduire leur quantité dans votre alimentation en général.

 

Traitement de la thyroïde : astuces simple pour une efficacité maximale

 

Dans le quotidien, quelques ajustements simples peuvent faire toute la différence lorsque vous prenez de la lévothyroxine pour réguler votre thyroïde, voici quelques conseils simples à suivre :

Évitez le choc avec les produits laitiers : Le calcium dans le lait, le fromage et le yaourt peut perturber l’efficacité de la lévothyroxine. Pour un maximum d’efficacité, prenez votre médicament au moins 2 heures voir 3 heure avant de déguster vos produits laitiers préférés.

Équilibrez les fibres et le soja : Les aliments riches en fibres comme les céréales complètes, les légumineuses et ceux à base de soja, comme le tofu et le lait de soja, peuvent jouer les trouble-fêtes. Optez pour une prise à jeun le matin et attendez au moins 2 voir 3 heure heure avant de plonger dans vos mets riches en fibres.

Harmonisez le fer et le calcium : Les aliments gorgés de fer et de calcium, y compris les suppléments, peuvent réduire l’absorption de la lévothyroxine. Afin d’optimiser les bénéfices de votre médicament, prenez ces suppléments à des moments différents de la journée par rapport à votre lévothyroxine.

Dosez votre caféine : Si vous êtes un amateur de café, de thé ou de boissons énergisantes, ne les consommez pas immédiatement après votre lévothyroxine. Attendez au moins 1 heure pour éviter toute interférence avec l’absorption du médicament.

Le pamplemousse peut influencer le métabolisme de certains médicaments, y compris la lévothyroxine, en inhibant une enzyme dans le foie (cytochrome P450). Cela peut entraîner une augmentation de la concentration du médicament dans le sang, avec le risque d’effets indésirables. Par conséquent, si vous prenez de la lévothyroxine, il est recommandé de consulter votre médecin avant de consommer régulièrement du pamplemousse afin de déterminer si cela peut influencer votre traitement.

Le millepertuis peut potentiellement influencer le métabolisme des hormones thyroïdiennes, bien que les résultats soient encore discutés. Comme la lévothyroxine est une hormone thyroïdienne synthétique, il est préférable de discuter avec votre médecin avant de prendre du millepertuis, car cela pourrait affecter l’efficacité de votre traitement.

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L’accompagnement alimentaire par un.e diététicien.ne nutritionniste est tout à fait compatible avec la notion de plaisir au moment des repas. 

 

 

Cet article a été rédigé par notre comité scientifique composé de pharmaciens
et d’une diététicienne, en collaboration avec notre équipe communication.

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Nos sources

  • Sathyapalan et coll. (2011) The Effect of Soy Phytoestrogen Supplementation on Thyroid Status and Cardiovascular Risk Markers in Patients with Subclinical Hypothyroidism: A Randomized, Double-Blind, Crossover Study. JCEM; 96 (5):1442-49. 
  • Sathyapalan et coll. (2018) The Effect of Phytoestrogen on Thyroid in Subclinical Hypothyroidism: Randomized, Double Blind, Crossover Study. Front Endocrinol (Lausanne); 9:531. 
  • Sworczak et Wisniewski (2011). The role of vitamins in the prevention and treatment of thyroid disorders. Endokrynol Pol;62(4):340-344. 
  • Skelin et coll. (2017) Factors Affecting Gastrointestinal Absorption of Levothyroxine: A Review. Clin Ther; 39(2):378-403. 
  • Extenso (2012) Le soya et l’hypothyroïdie. https://extenso.org/article/le-soya-et-l-hypothyroidie/