Glossaire : les bases de la biologie et de la pharmacologie
Les bases de la biologie
ADN : La molécule d’A.D.N. a la forme d’une double hélice dont chacun des brins est aussi une molécule d’A.D.N. On emploie les termes d’A.D.N. « double brin » pour l’ADN complet (la double hélice) et d’A.D.N. « simple brin » ou chromatide pour chaque brin séparé. Chacun de ces brins d’ADN est complémentaire de l’autre. Chacun est constitué par une très longue succession de nucléotides qui sont les « briques de base » de la molécule d’A.D.N. Un nucléotide d’un brin est associé au nucléotide complémentaire de l’autre brin pour former une paire de bases. Chez l’être humain, le génome contient environ 3 milliards de paires de bases.
ARN : Il existe plusieurs types d’A.R.N. :
– l’A.R.N. messager (A.R.N.m) est une « copie » d’un gène ayant pour but d’être traduit en protéine. Cette copie se fait par un processus nommé transcription.
– L’A.R.N. de transfert. (A.R.N.t) dont le rôle est de transporter les acides aminés de manière spécifique jusqu’aux ribosomes où se déroulent la traduction de l’A.R.N.m en protéine (enzyme par exemple).
Il existe encore d’autres types d’ARN (interférent, ribosomial, mitochondrial, …).
Les ARN sont constitués d’une succession de nucléotides comme l’ADN.
Bactérie : Les bactéries (ou procaryotes) sont des êtres unicellulaires qui ne possèdent pas de noyau. Leurs dimensions sont de l’ordre de quelques microns. Il existe des bactéries pathogènes et des non pathogènes. Les bactéries commensales vivent en parfaite harmonie avec leur hôte, comme les bactéries présentes en abondance sur la peau ou dans le tube digestif (la flore intestinale). Elles sont indispensables à son bon fonctionnement. Parfois, l’antibiothérapie va déséquilibrer la flore intestinale et donner lieu à de la diarrhée en sélectionnant une bactérie aux détriments des autres.
Cellule : La cellule est l’unité de base du monde vivant. On compte environ 10 mille milliards de cellules dans le corps humain. Chaque cellule contient, à quelques exceptions près, des milliers de molécules différentes qui permettent de réaliser toutes les fonctions nécessaires. En moyenne, une cellule mesure environ 10 micromètres. (Rappel : un micromètre correspond à un millième de millimètre).
Champignon : De nombreuses espèces de champignons sont pathogènes pour l’homme. Elles sont responsables de mycoses ou infections fongiques. Elles concernent le plus souvent de petites zones de la peau et/ou des muqueuses. Les infections graves ne surviennent habituellement que chez des individus immunodéficients, c’est-à-dire dont le système immunitaire a été affaibli par une maladie (comme le sida) ou par des médicaments anticancéreux (chimiothérapie) ou par des radiations.
Gène : Le gène est l’unité fonctionnelle de base de l’information génétique. C’est aussi un fragment de la molécule d’A.D.N. Le génome de l’être humain contient environ 30 000 gènes. Une grande partie de l’A.D.N. n’est pas codante c’est à dire qu’elle ne contient aucun gène. L’ensemble des gènes d’un individu constitue son génotype. Les caractères » visibles » déterminés par les gènes constituent son phénotype. La modification d’une ou de plusieurs bases d’un gène est une mutation. Les mutations et les réplications accumulées sur des milliards d’années sont un des moteurs de l’évolution (l’autre étant la sélection naturelle).
Métabolisme : Le métabolisme, au niveau cellulaire, est le résultat de la différence entre l’anabolisme (fabrication) et le catabolisme (dégradation) des constituants de la cellule.
Au niveau de l’individu, le métabolisme regroupe l’ensemble des réactions chimiques qui lui permettent de produire de l’énergie afin d’assurer sa survie, son développement, sa reproduction et son adaptation à son environnement.
Parasite : Un parasite est un organisme animal ou un champignon qui ne peut vivre qu’aux dépends d’un organisme hôte, d’une espèce différente, soit de manière permanente, soit pendant une phase de son cycle vital. Trois types d’agents peuvent être à l’origine des parasitoses : les protozoaires (unicellulaires), les métazoaires (pluricellulaires) et les arthropodes.
Pour rappel, la maladie infectieuse la plus fréquente et la plus grave en termes de mortalité est le paludisme. Cette maladie est due à un parasite, le plasmodium, véhiculé par un moustique, l’anophèle femelle.
Pathogène : Un agent biologique est dit pathogène lorsqu’il est responsable du développement d’une maladie infectieuse.
Virus : Les virus possèdent trois caractéristiques qui les définissent :
- Les virus ne contiennent qu’un seul type d’acide nucléique (ADN ou ARN) qui constitue le génome viral.
- Les virus se reproduisent à partir de leur matériel génétique et par réplication.
- Les virus sont des parasites intracellulaires.
Ils ne peuvent se reproduire qu’au sein de cellules vivantes ; ne possédant aucun système d’énergie, ils détournent la machinerie cellulaire à leur profit pour se répliquer et assurer leur pérennité. La structure des virus est toujours la même : un génome viral (ADN ou ARN qui peut être simple ou double brin), enfermé à l’intérieur d’une capside. Certains virus possèdent, en plus, une enveloppe.
Introduction à la pharmacologie
Affinité : En pharmacologie, l’affinité d’un médicament pour un récepteur caractérise la force avec laquelle il va se lier à son récepteur.
Marge thérapeutique : Écart entre le seuil thérapeutique d’un médicament (concentration minimale en deçà de laquelle aucune activité n’est obtenue) et son seuil toxique (concentration maximale au-delà de laquelle apparaissent des effets indésirables). Une marge thérapeutique étroite signifie que toute variation de sa concentration dans l’organisme, même légère, peut éventuellement entraîner des effets indésirables, potentiellement graves.
Médicament : Le Code de la santé publique donne la définition suivante du médicament. « On entend par médicament toute substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales, ainsi que toute substance ou composition pouvant être utilisée chez l’homme ou chez l’animal ou pouvant leur être administrée, en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou métabolique.
Sont notamment considérés comme des médicaments les produits diététiques qui renferment dans leur composition des substances chimiques ou biologiques ne constituant pas elles-mêmes des aliments, mais dont la présence confère à ces produits, soit des propriétés spéciales recherchées en thérapeutique diététique, soit des propriétés de repas d’épreuve. »
Le médicament contient une substance active caractérisée par un mécanisme d’action curatif ou préventif précis dans l’organisme, et des excipients qui facilitent l’utilisation du médicament mais ne présentent pas d’effet curatif ou préventif.
Le médicament est soumis à une réglementation contraignante et s’inscrit dans un circuit de fabrication et de mise à disposition des professionnels et des patients très encadré et très strictement surveillé.
Métabolite : Il s’agit d’un composé issu du métabolisme du médicament. Dans certains cas, le métabolite est inactif, parfois, il est actif et d’autres fois, il est toxique. Avant de mettre le médicament sur le marché, les laboratoires doivent identifier et caractériser l’ensemble des métabolites du médicament.
Pharmacocinétique : La pharmacocinétique vise à suivre le devenir d’un médicament chez l’homme. Les différentes étapes du devenir du médicament avant d’atteindre une cible, puis de disparaître, regroupent l’Absorption de la molécule, la Distribution dans l’organisme, la biotransformation ou Métabolisme et l’Elimination (ADME). On dit aussi que la pharmacocinétique correspond à l’impact de l’organisme sur le médicament.
Pharmacodynamique : La pharmacodynamie est l’étude des effets d’un médicament sur l’organisme. Un effet peut être décrit par son intensité, son délai d’apparition et sa durée. La comparaison des propriétés pharmacodynamiques de médicaments porte sur plusieurs critères : efficacité (effet maximal, délai d’obtention de l’effet, durée de l’effet, résistances…) ; tolérance (toxicité aiguë, chronique, effets à long terme). C’est cette comparaison qui permet d’établir la balance bénéfice/risque des médicaments.
Sélectivité : En pharmacologie, la sélectivité d’un médicament pour un récepteur caractérise la capacité à se lier préférentiellement à un récepteur plutôt qu’un autre.
Toxicité : Il s’agit de la mesure de la capacité d’une substance à produire des effets néfastes sur un organisme. Elle peut être locale ou systémique (s’étendre à l’ensemble de l’organisme), aigüe (brève dans le temps) ou chronique. Les effets apparaissent après une exposition unique ou répétée.
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Auteurs
Grégory Guilbert, Pharmacien, Responsable de publication et CEO chez Pharmacodietetics
Perrine Clabaux, Responsable communication chez Pharmacodietetics
Caroline Melkonian, Responsable diététique chez Pharmacodietetics