De nos jours, de plus en plus de médecins abordent la NAFLD (Non Alcoholic Fatty Liver Disease en anglais). Il s’agit de la maladie du foie gras non alcoolique ou stéatose hépatique non alcoolique. 

Deux stades sont possibles avec cette pathologie : 

• Soit elle n’a pas d’évolution 
• Soit elle peut progresser en NASH, stéato-hépatite non alcoolique. 

Ces maladies ont la particularité d’être silencieuses, et sont souvent découvertes de manière fortuite lors d’une échographie abdominale.

 Les médecins se sont aperçus que ces maladies pouvaient toucher une grande partie de la population, que ce soit jeune ou âgée, étroitement concernée par l’excès de poids et non seulement les consommateurs excessifs d’alcool (1-3). 

Ces dernières années elles sont considérées comme la première cause de maladies hépatiques dans les pays développés (2).

Bien que le terme « foie gras » fasse sourire de nombreux patients, il est important de limiter l’évolution de ces maladies qui peuvent avoir des conséquences irréversibles et relativement graves sur le foie : cirrhose ou encore carcinome. Ces complications peuvent nécessiter une transplantation hépatique. Au-delà du foie, une augmentation des risques de cancers peut également être associée (2). 

Les facteurs de risque qui peuvent influencer l’apparition de ces maladies peuvent être liées à l’âge, au sexe, à la génétique et au microbiote de chaque personne (2-4). Elles peuvent également être liées à la présence d’excès de poids, de diabète de type II, d’une concentration importante de lipides (cholestérol ou triglycérides), de maladies cardiovaculaires et par la consommation de boissons sucrées (4-5).

À l’heure actuelle, le traitement principal de la NAFLD et de la NASH est l’application des règles hygiéno-diététiques. L’objectif est de diminuer l’apport calorique, et limiter la sédentarité. L’accompagnement d’un professionnel de la nutrition est ainsi recommandé pour personnaliser la répartition des calories tout en gardant le plaisir de manger.  

Les principaux conseils sont : 

• Limiter la consommation de boissons sucrées et de sodas 
• Limiter la consommation d’alcool 
• Limiter la consommation d’aliments gras (fritures, chips)
• Limiter la consommation d’aliments ultra-transformés
• Adopter une alimentation de type méditerranéenne, riches en fruits et légumes et en matières grasses végétales, telle que l’huile d’olive, riche en bonnes graisses
• Privilégier les aliments à index glycémique faible (5)
• Avoir une activité physique régulière, être le moins assis et statique possible afin de lutter contre la sédentarité

Nos sources

1. Lecerf, J. M. NASH, NAFLD, késako ? CMHDN XXVI, 80 (2022)

2. Pais, R. Histoire naturelle de la stéatose métabolique du foie. CMHDN XXVI, 88–92 (2022)

3. Anty, R. Épidémiologie, clinique et diagnostic de la NASH et de la NAFLD. CMHDN XXVI, 93–97 (2022)

4. Gérard, P. Rôle du microbiote intestinal dans la NAFLD. CMHDN XXVI, 98–100 (2022)

5. Lecerf. Rôle et intérêt de la nutrition dans la stéatose hépatique. CMHDN XXVI, 101–104 (2022)