Lorsqu’un patient est atteint d’une maladie hépatique, il est suivi par son médecin généraliste et/ou l’hépato-gastroentérologue dans un premier temps. Il peut également être accompagné en cas de dépendance par un médecin addictologue, et être suivi par un psychologue. 

Un traitement peut être mis en place dans le but d’empêcher une évolution vers un carcinome hépatocellulaire. 

Dans le cas des maladies hépatiques liées à l’alcool, la thérapie de première intention est l’abstinence alcoolique. Pour arrêter la consommation d’alcool des patients dépendants, il existe deux molécules médicamenteuses. 

L’Acamprosate

L’acamprosate est un médicament qui agit sur les récepteurs de la taurine et les récepteurs de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA). Il est indiqué pour aider à l’abstinence alcoolique tout en étant associé à une prise en charge psychologique. Ce comprimé s’administre plusieurs fois par jour, à distance des repas avec un verre d’eau. 

Le Naltrexone

Le naltrexone est un médicament antagoniste des opiacés. Il est également indiqué dans le maintien de l’abstinence alcoolique avec un accompagnement psychologique. L’administration est d’un comprimé par jour. La prise de ce médicament nécessite un avis médical concernant la conduite et/ou l’utilisation d’une machine. 

Quelques recommandations

Afin de prévenir des complications du foie, il est recommandé que les vaccins contre l’Hépatite A, l’Hépatite B, la grippe et le pneumocoque soient bien à jour. 

Il est fortement préconisé d’avoir l’avis d’un professionnel de santé en cas d’automédication, dû au métabolisme du foie qui peut être impacté par la maladie et diminuer son activité. 

Il est conseillé de pratiquer régulièrement une activité physique adaptée pour limiter l’excès de poids. L’arrêt du tabac est préconisé pour freiner les conduites addictives. 

L’alcool et les maladies hépatiques, comme la stéatose hépatique liée à l’alcool et la cirrhose, peuvent provoquer une hyperferritinémie, et être responsable d’une surchage en fer secondaire. Dans ce cas, il est requis de faire un contrôle biologique régulier de la ferritine.

Lorsque le foie d’un patient est trop atteint, une greffe de foie peut être envisagée. 

Pour le bien-être du foie, et une efficacité optimale des médicaments lors d’un traitement, il est important de bien s’hydrater. 

L’alcool et la plupart des médicaments sont transformés au niveau hépatique par des enzymes. S’ils sont présents en même temps dans le foie, il y a un risque élevé d’interactions entre les deux substances. 

L’alcool peut avoir deux actions sur le médicament dans l’organisme:

–  Soit il accélère son élimination et il y a une diminution de l’efficacité du médicament. 

– Soit il empêche la dégradation et l’élimination, ce qui prolonge l’exposition. Il y a alors un risque de surdosage du médicament qui implique une augmentation du risque d’effet(s) indésirable(s).

De la même manière, le médicament peut lui aussi empêcher l’élimination de l’alcool dans l’organisme, ce qui rallonge l’exposition et peut amplifier les effets indésirables de l’alcool, ce que l’on appelle l’effet antabuse. 

C’est pourquoi lors de la prise d’un médicament il est déconseillé de le prendre en même temps qu’un verre d ‘alcool. 

Rappel de quelques molécules et classes thérapeutiques à ne pas prendre avec de l’alcool : 

– Paracétamol

– Métronidazole

– Metformine

– Somnifères

– Neuroleptiques

– Antidépresseurs

– Anxiolytiques

– …

Il est également important de garder une alimentation équilibrée, en diminuant la consommation de sel, en limitant les repas riches en graisse et les aliments riches contenant du sucre. 

Dans le cas de l’hyperferritinémie et d’une surchage en fer, il est essentiel d’être prudent sur la présence de fer dans les compliments alimentaires. De la même manière, il faut être vigilant sur la prise de vitamine C qui favorise l’absorption du fer. 

Dans le cas de cirrhose hépatique liée à l’alcool, il est fréquent que le patient, dû à une altération du goût et de la satiété, parfois accompagné de nausées, soit affecté par un état de maltrunition. L’accompagnement d’un professionnel de la nutrition peut alors être préconisé. 

En cas de doute, n’hésitez pas à demander conseil à un professionnel de santé. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération. Limitez les aliments gras, salés et sucrés.