D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la catégorie viande rouge englobe le boeuf, le veau, le porc, l’agneau et le mouton. (1) C’est une viande qui est riche en hémoglobine et en myoglobine, ce qui lui confère sa couleur.
La consommation de viande a augmenté depuis les années 1960 et principalement des années 1980 jusqu’à aujourd’hui. (2)
Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) conseille de limiter la consommation de viande rouge à 500g par semaine. (3)
Pourquoi limiter la consommation de viande rouge ? Quels sont ses impacts sur notre santé et l’environnement ?
C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans cet article.
Les bienfaits de la consommation de viande rouge
La consommation de viande rouge permet l’apport en plusieurs nutriments indispensables au bon fonctionnement de l’organisme comme :
- Les acides aminés indispensables : ils doivent être obligatoirement apportés par l’alimentation car notre organisme ne les synthétise pas. Ils ont un rôle essentiel dans la structure de l’organisme mais également dans les divers métabolismes.
- Des vitamines, notamment la vitamine B12 qui est une vitamine qui se trouve exclusivement dans les aliments d’origine animale. Cette vitamine est indispensable à la division cellulaire, à la formation des globules rouges ainsi qu’au bon fonctionnement du système immunitaire.
- Des minéraux, tels que le fer et le zinc. Le fer que l’on trouve dans la viande est du fer héminique, c’est à dire du fer qui est bien absorbé par l’organisme (contrairement au fer non héminique qui est mal absorbé par l’organisme). Le fer permet le transport de l’oxygène dans le sang et participe au bon fonctionnement du système immunitaire. Le zinc, quant à lui, stimule les défenses immunitaires, protège contre le vieillissement cellulaire et participe à la qualité de la peau, des ongles et des cheveux.
Les impacts de la consommation de viande rouge
Sur la santé
La consommation de viande rouge augmente les risques de cancers, notamment le cancer colorectal, et de maladies cardiovasculaires, notamment les risques d’accidents vasculaires cérébraux (AVC). En effet, les viandes rouges sont riches en lipides, notamment en acides gras saturés. Ces derniers jouent divers rôles :
- Un rôle athérogène : cela va entraîner la formation de plaques composées de lipides et de diverses cellules le long de la paroi des artères.
- Un rôle thrombogène, c’est à dire la formation d’un caillot de sang.
- Un rôle hypercholestérolémiant qui correspond à l’augmentation du taux de cholestérol dans le sang.
En 2015, le Centre International de Recherche sur le cancer a classé les viandes comme probablement cancérogène pour les hommes. (4)
La consommation de viande rouge devrait être réduite à moins de 50g par jour pour éviter un risque accru de cancers de la prostate, du sein ou colorectal. (2)
Le gras des viandes rouges peut également renfermer différents types de contaminants tels que des contaminants chimiques : pesticides, médicaments…(2)
Sur l’environnement
Une importante consommation de protéines animales est néfaste pour la planète que ce soit à cause des émissions de gaz à effet de serre, de la consommation d’eau ou encore de la pollution de l’eau.
La production de viande rouge, notamment de boeuf, produit plus d’émissions de CO2 et de méthane que la production de viande blanche, dû à la fermentation intestinale des ruminants.
L’empreinte carbone d’un régime carnivore (riche en viande rouge) est plus importante que celle d’un régime standard, végétarien ou végan. (2)
Que ce soit pour notre santé ou pour des questions environnementales, les études montrent qu’il est urgent de modifier nos habitudes de consommation en ce qui concerne la viande.
Il est important d’alterner les sources de protéines entre la viande rouge, la volaille, le poisson et les oeufs. Les légumes secs, consommés avec des céréales, sont également une bonne alternative à la viande.
Un AVC va entraîner des séquelles plus ou moins graves et persistantes. Cela dépend de la nature de l’AVC, de sa localisation et de son étendue. La rapidité de la prise en charge est donc primordiale. En cas d’AVC, il faut appeler en urgence le 15 ou le 112 (numéro d’urgence européen), cet appel étant gratuit.
Si vous présentez des facteurs de risque, il est nécessaire d’en parler à votre médecin et d’adopter les mesures hygiéno-diététiques préventives qui seront associées ou non à un traitement médicamenteux.
Cet article a été rédigé par notre comité scientifique composé de pharmaciens
et d’une diététicienne, en collaboration avec notre l’équipe communication.
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Nos sources
1. Wolk A. Potential health hazards of eating red meat. J Intern Med. 2017 Feb;281(2):106-122. doi: 10.1111/joim.12543. Epub 2016 Sep 6. PMID: 27597529.
2. González, Neus et al. “Meat consumption: Which are the current global risks? A review of recent (2010-2020) evidences.” Food research international (Ottawa, Ont.) vol. 137 (2020): 109341. doi:10.1016/j.foodres.2020.109341
3. Réduire la viande.[en ligne]Consulté en avril 2022.https://www.mangerbouger.fr/l-essentiel/les-recommandations-sur-l-alimentation-l-activite-physique-et-la-sedentarite/reduire/reduire-la-viande-porc-baeuf-veau-mouton-agneau-abats
4. Viandes rouges, viandes transformées et cancers : point sur la nouvelle classification du CIRC [en ligne]Consulté en avril 2022.https://www.anses.fr/fr/content/viandes-rouges-viandes-transformées-et-cancers-point-sur-la-nouvelle-classification-du-circ