L’acné
Nombre de femmes souffrant d’acné se sont vues prescrire de l’Androcur®. Or, ce médicament indiqué pour le cancer de la prostate et l’hirsutisme sévère chez la femme qui a été abondamment prescrit hors AMM chez les femmes contre l’acné et aussi comme contraceptif. Le problème est que la balance bénéfice-risque de ce médicament n’est pas favorable dans le traitement de l’acné. Faisons donc un rappel sur cette pathologie, les traitements et les règles hygiéno-dététiques recommandées.
Qu’est-ce que l’acné ?
L’acné commun est une maladie inflammatoire chronique du follicule pilo-sébacé. L’acné fait suite à un excès de production de sébum par les glandes sébacées que l’on appelle séborrhée.
La séborrhée confère un aspect de peau grasse et luisante. Elle affecte les zones riches en glandes sébacées : la partie centrale du visage (nez, front, menton, joues) et la région thoracique supérieure (cou, dos et face antérieure du thorax).
La séborrhée est responsable de la formation de comédons qui peuvent être ouverts ou fermés.
Les comédons ouverts sont ce que l’on appelle communément les « points noirs ».
Les comédons fermés sont liés à l’accumulation du sébum et de la kératine mélangés dans le canal folliculaire dilaté par l’obstruction de son orifice. Ils vont former des papules rouges, fermes et quelquefois douloureuses qui peuvent s’enflammer.
En effet la flore bactérienne présente à la surface de la peau des personnes acnéiques est différente de celle des autres. On retrouve des souches de Propionibacterium acnes ayant un pouvoir inflammatoire plus fort chez les patients atteints d’acné.
Lorsque le comédon fermé est colonisé par les bactéries pro-inflammatoire, la papule se transforme en pustule et le contenu purulent se forme par recrutement de cellules immunitaires, les polynucléaires neutrophiles, venues combattre les pathogènes. Ce pus est responsable de la pointe blanche qui se forme alors au sommet de la papule.
Quels traitements contre l’acné ?
En fonction du degré de gravité, le traitement approprié va être différent.
Pour l’acné très légère (de Grade 1), on recourra à un traitement local composé principalement de rétinoïdes ou de peroxyde de benzoyle si les lésions inflammatoires sont plus nombreuses.
Pour l’acné légère (de grade 2), le traitement recommandé est une association des 2 molécules précédentes toujours en application locale.
Concernant l’acné modérée (de grade 3), on retrouve l’association précédente en application locale à laquelle on peut adjoindre un antibiotique systémique, le plus souvent une cycline.
En ce qui concerne l’acné sévère (de grade 4), le traitement précédent peut être intensifié et on peut introduire l’isotrétinoïne s’il y a un risque cicatriciel important.
Pour l’acné très sévère (de grade 5), l’isotrétinoïne est initiée d’emblée.
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